Cahier 1 – Feuillet 3 – Hommage à Julien Jouga, à l’origine de Prière pour la Paix
Né en 1931, mort le 23 décembre 2001, Julien Jouga était profondément catholique tout en étant très lié à Doudou Ndiaye Rose, musulman, avec lequel il a composé et joué de nombreuses œuvres. Formé au chant grégorien qu’il a introduit au Sénégal, chef de chœur de plusieurs chorales il a composé de la musique pour la liturgie catholique, soutenu en cela par Léopold Sédar Senghor. Il a voulu promouvoir un dialogue entre les religions et a été surnommé « le chantre du dialogue islamo-chrétien ». En 1996 il enregistre avec Doudou Ndiaye Rose, Jaam/La Paix ou Hymne à la Paix, œuvre qui sera diffusée quotidiennement comme générique du journal télévisé en langue wolof[1].
Dès qu’il apprend son décès fin décembre 2001 Ndary Lo esquisse un premier projet « d’Hommage à Julien Jouga, un cercle serré de 11 personnages qui s’embrassent » – P.J 1- puis un second qu’il intitule l’Unité – P.J 2.
En résidence à la Fondation Blachère, début 2002, Ndary Lo modifie complétement son projet et créée la monumentale Prière pour la Paix, immense personnage aux mains dressées vers le ciel. Cette œuvre sera reprise sous ce titre dans les différents catalogues de la Fondation Blachère, y compris dans celui de l’exposition Les Eclaireurs en mai 2017. A l’occasion de cet événement tous les articles de presse présentent cette œuvre sous le titre de Prière Universelle, titre sous lequel elle est actuellement exposée place Gabriel Péri à Apt.
[1] En février 1996 la première exposition personnelle d’envergure de Ndary Lo, montrée à l’IFAN de Dakar puis au CCF de Saint-Louis, s’intitule Prière pour la Paix. Y a-t-il un rapport avec le titre de l’œuvre de Julien Jouga ?